L'église Saint-André (XIIe-XIIIe siècles), Le style roman s'affirme dans l'examen de tout l'édifice. Les formes harmonieusement élevées séduisent et font de la paroissiale une construction unique en Béarn.
Elle est orientée. Sa construction est située à l'époque de transition : fin XIIe, début XIIIe siècle. Fortifiée, elle participe dès lors à la défense de la cité. Si son origine romane ne fait certes aucun doute, toutefois, à l'intérieur, vous remarquerez nettement la superposition de deux styles, le gothique succédant au roman.
Le chevet semi-circulaire s'adapte bien dans ses proportions à l'ensemble architectural ; par contre les deux absidioles paraissent bien modestes dans leur nudité. Très peu de décorations extérieures, seules trois fenêtres longues et étroites percent le mur ; la fenêtre centrale à meneau est surmontée d'un petit remplage quadrilobé.
Des colonnes géminées reposant sur des contreforts carrés sont surmontées de petits chapiteaux feuillagés. Deux cordons de billettes et de pointes de diamant sont les seuls éléments de décoration en partie détruite par le temps. Le bras Nord du transept (à votre droite), plus important que le bras Sud, comporte un étage réservé à l'habitat des guetteurs et défenseurs.
L'élément le plus dissuasif de cette église fortifiée est son clocher élevant sa tour crénelée, sans toit extérieur, à 27 m. du sol.
Ses ouvertures rectangulaires au 1er étage et ses baies géminées du 2ème étage lui donnent une allure romane, alors qu'il n'a dû être construit qu'au XIIIe siècle car il est édifié sur les supports de la croisée du transept dont deux d'entre eux, comme vous le verrez à l'intérieur, sont gothiques.
Déplacez-vous vers la droite en regardant le chevet. Sur la face Nord du transept, la petite porte est surmontée d'un tympan que timbre un chrisme à faible relief. Le support du chrisme est un cercle repré-sentant l'univers.
L'espace défini par le cercle est occupé par les deux premières lettres du mot Christ, en grec Christos : ce sont le Khi (C) et le Rho (R) majuscules. Remarquez aussi les deux symboles, ici inversés : Alpha (A) et Oméga (W) majuscules également. Sur la barre verticale du R, le S de Sauveur. Ce graphisme est remarquable par la densité de sa signification :
"Je Suis le commencement et la fin, le Sauveur de l'univers".